Pour les journées du Patrimoine, la SPIRE a mis à l’honneur l’ancien café La Marina de Raymond Garcia, un opposant déterminé envers la mairie sur la mutation des Halles de Béziers.
CE FUT L’UN DES ÉVÉNEMENTS originaux des Journées du Patrimoine biterroises : la Spire a accueilli
Chez Raymond, l’exposition de Pierrot, Rudy et Antony (les maîtres du lieu) qui mettait à l’honneur Raymond
Garcia et “La Marina”, bar historique et emblématique des Halles “d’avant” (avant les travaux de rénovation
et l’arrivée de Biltoki comme gérant de l’enceinte commerciale).
Au moment où les ex-commerçants des Halles, Raymond Garcia en tête, pensent intenter une action en justice contre la municipalité (voir p.11), cet événement ne pouvait pas mieux tomber dans l’actualité… et ce, malgré les responsables,
dont l’ambition n’était que de rendre hommage au lieu emblématique et à son patron.
« C’est un travail de mémoire que nous avons voulu faire. Nous étions, avec Rudy et Antony, des habitués de La Marina, tous les dimanches, explique Pierrot. Aussi quand nous avons eu vent de la fermeture du lieu, nous avons voulu faire une vidéo dessus. »
Alors Pierrot prend sa caméra, Rudy son micro et Antony son appareil photo et le projet est lancé.
« C’était le dimanche 6 février 2024, au matin. Pour l’occasion Raymond avait convié tous ses habitués à venir et avait même mis les petits plats dans les grands en proposant in situ une chanteuse, Nolika, en concert. L’ambiance était joyeuse et remplie d’émotion. » Durant cette matinée, nombreux sont ceux qui se sont prêtés au jeu de la photo souvenir, via l’appareil d’Antony.
« UN TRAVAIL DE MÉMOIRE »…
Le résultat est probant, les gueules cassées côtoient les belles gueules mais tous ressortent magnifiquement, comme si l’art rendait parfois le monde plus joli que ce qu’il est. Le noir et blanc rajoute à l’émotion. Durant le film (de Pierrot), les images se suivent en racontant une matinée comme tant d’autres dans un café où les gens se rencontrent, se regardent, échangent, parlent. À La Marina, tout le monde avait l’air, quand on regarde le film, de laisser son statut social au vestiaire. Le son (enregistré par Rudy) est prenant, entre brouhaha général, bruit du percolateur ou des tasses qui s’entrechoquent. Le tout est très prenant, voire hypnotisant. Les émotions sont présentes de bout en bout de la pellicule.
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